Samuel Dalembert, la Sensation Haïtienne

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Bilan 06-07

La saison 2006-2007 démarre une nouvelle fois pleine d'espoirs, s'appuyant essentiellement sur une constatation : les Philadelphia 76ers possèdent un 5 majeur excellent. Enfin, sur le papier.
Allen Iverson - Andre Iguodala - Kyle Korver - Chris Webber - Samuel Dalembert, c'est pourtant bel et bien un 5 majeur qui fait peur, à la fois jeune et expérimenté, offensif et défensif, athlétique, rapide, en un mot, complet. Sur le banc il est vrai que le seul Steven Hunter fait bien pâle figure. Pourtant la saison démarre bien, très bien. Par 3 victoires. Et ce fut à peu près le seul moment où les fans des Sixers ont pu être optimistes... Car Philly enchaîne ensuite 19 défaites en 21 matches, du 7 novembre au 20 décembre. En fait, un tournant historique de l'Histoire des Sixers venait de se produire, le 6 décembre contre Chicago Allen Iverson avait joué son dernier match avec les Philadelphia 76ers. Après quelques matches sur le banc, la décision était prise de l'envoyer à Denver, contre Andre miller, Joe Smith et 2 premiers tours de draft.
En effet, après les résultats catastrophiques de l'équipe, le manque de motivation de certains joueurs (Webber en tête), le manque de cohésion, d'entente au sein des Sixers, les dirigeants des 76ers décidèrent qu'il était temps de changer.
Et Samuel dans tout ça ? Il fait à nouveau une saison moyenne, à tel point que l'on parle également d'un transfert. Il termine le mois de novembre à moins de 8pts et 8rbs en 26.6min, autant dire qu'il est plutôt critiqué. Pourtant le départ d'Iverson, et celui de Webber le 11 janvier marquera le début de la montée en puissance de Samuel qui va progresser en attaque de manière spectaculaire.

Après un mois de décembre plutôt bon pour lui (10.6pts 8.3rbs 2blks en 29min) mais très mauvais pour les Sixers (3V 13D), le mois de janvier va tout simplement s'avérer être le mois le plus prolifique offensivement dans sa carrière : 13.2pts en 32min, auxquels il ajoute 9.2rbs et 2.5blks. Plus impressionnant encore pour lui, sur les 17 matches du mois de janvier il atteind les 10pts 14 fois, dont 11 fois de suite (record en carrière) du 5 au 24 janvier.
En février, il délaisse un peu le scoring (9.9pts en 34min) pour se concentrer sur le rebond, et la réussite est totale : 12rbs de moyenne sur 14 matches, dont une série de 5 matches à 14.8rbs de moyenne (17-13-15-12-17). Et les résultats des Sixers s'en ressentent, sans toute fois être mirobolants (5V 6D). En mars, il continue de jouer juste, et il devient même très efficace : 11.9pts à 59% et surtout un énorme 89.5% aux lancers-francs; il ajoute 9.3rbs et 1.8blk dans ce mois de mars où, les Sixers continuent de progresser en remportant 9 de leur 15 matches. La fin de saison se suit et se ressemble pour Philadelphie qui termine par un très bon mois d'avril (7V 3D), et s'engage même dans la course au playoffs, malgré la petite baisse de forme de Samuel (9.7pts 7.3rbs 1.4blk en 30min). Fin de saison d'ailleurs très controversée du côté des fans de Philadelphie qui voyait en cette mauvaise saison une chance de tirer le gros lot à la draft, à savoir Greg Oden. Seulement si la bonne fin de saison (16V lors de leur 25 derniers matches) a permis au groupe et au coach Maurice Cheeks de prendre confiance pour la saison à venir, elle a aussi empêché la franchise d'être bien placée dans une draft qui est attendue comme l'une des plus fortes de l'Histoire.

En définitive, cette saison reste un immense échec, tout d'abord avec le bilan (35-47), mais aussi avec l'épopée Allen Iverson, épopée qui a pris fin en décembre 2006 donc. AI est parti, Chris Webber aussi, Andre Miller et Joe Smith sont arrivés, Andre Iguodala a complètement explosé, Korver s'est affirmé en tant que remplaçant de luxe, et Samuel a progressé, beaucoup progressé.
Auparavant joueur fruste, maladroit et peu technique, il a vraiment passé un cap cette année. La plus nette progression est sans doute au shoot, Samuel est devenu cette année une vraie menace à 3,4 voire 5m, ce qui est plutôt rare pour un pivot. Il est également moins maladroit près du panier, en ratant un nombre minimum de lay-up de dunks faciles, et il s'est également montré moins naïf et plus solide en défense, en protégeant généralement mieux sa raquette au rebond et en restant davantage sur ses appuis (au lieu de trop vite décoller pour essayer de contrer) pour mieux défendre sur son adversaire. Et toutes ces petites améliorations se sont traduites par une efficacité accrue, et un temps de jeu à la hausse :
10.7pts (54.1%, 74.6% aux LF) 8.9rbs 1.9blk 0.8ast 0.6stl 2tos en 30.9min, en 82 matches.
Il réalise en fait sa meilleure saison au scoring, au rebond, à la passe et au temps de jeu.

C'est donc une saison 2007/2008 de transition qui attend les Sixers, en s'appuyant essentiellement sur une nouvelle garde très jeune, mais aussi très talentueuse. Samuel de son côté doit confirmer sa très bonne saison passée, notamment en progressant encore en défense et au rebond, pour atteindre enfin le double-double de moyenne, statistique reconnue qu'il a frôlée jusqu'à début mars (10.5pts et 9.4rbs à ce moment-là).